21 Décembre 2010
coup sur coup, ce sont deux moments neigeux d'une rare intensité qui ont ralenti Paris, et qui plus est, le grand Paris. La banlieue, les périphéries ont beaucoup plus souffert que le centre comme d'habitude : moins le personnel et de matériel au km2, un manque de prévision prévisible - passez moi l'expression - mais surtout peut-etre la différentiel d'ilot de chaleur hivernal : Paris, plus dense, se réchauffe plus vite. La neige fond plus promptement. Et pourtant, nous avons connu, plus globalement, un retour, bien éphémère, à la lenteur : la neige repose, car en se déposant, elle freine le rythme urbain frénétique, oblige à marquer une pause...forcée. Mais finalement, tout le monde accepte l'idée que la neige, par définition condamnée à fondre, ne fait que suspendre un peu les activités de tout un chacun et qu'au fond, il n'y a pas de perdants... Et tout le monde, en son fors intérieur, se dit que ça fait du bien, ce ralentissement, tout en ralant un peu pour faire bonne figure, la figure de l'homme ou de la femme pressée et contrariée, qui a peur, quelque part, de perdre le tempo...ou de ne pas le retrouver. Ou encore, d'etre tenté par la lenteur?
Et si la ville durable, et si la ville innovante, avait à faire un peu plus l'éloge de la lenteur? Et se remettre à l'écoute de plusieurs rythmes, dont celui de la nature et de ses aléas? A voir...je crois que oui, personnellement. Discutons-en.
Julien transition.